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[R&D] Outillage en traction animale et en « basse traction »

vendredi 25 septembre 2020
[R&D] Outillage en traction animale et en « basse traction »

La traction animale est un sujet à part entière à l’Atelier Paysan. Dans un contexte où les enjeux "énergie/climat" constituent le défi du siècle, il s’agit d’explorer un autre modèle agricole et alimentaire compatible avec ceux-ci, à notre petite échelle. À savoir à l’échelle des technologies paysannes appropriées : la technique liée à la traction animale en fait pleinement partie. Voici donc quelques mots sur les outils en cours de développement sur ce sujet, en attendant un descriptif plus complet !


Il s’agit de s’inscrire dans une démarche qui promeut un modèle agricole plus résilient, moins dépendant du pétrole, reposant plus sur le savoir-faire paysan que la dépendance aux machines.
Il s’agit encore de promouvoir un système qui fonctionne à des échelles qui permettent une conduite écologique des cultures, qui permettent de réaffirmer le lien inaliénable entre santé et agriculture, entre sécurité alimentaire et stabilité des fermes.

Ci-dessus : le POP4

À ce titre, l’Atelier Paysan a mis un accent sur la question de la traction animale ce printemps. Malheureusement insuffisant, car à hauteur de nos moyens du moment…
Concrètement, Thomas Peyre a intégré l’équipe technique de l’Atelier Paysan via un CDD de quelques mois depuis cet été, pour nous aider à avancer / finaliser un certain nombre de travaux.
Paysan en devenir, ses diverses expériences en agriculture biologique, et sa participation à la construction et au développement de différents types de prototypes de machines avec l’Atelier Paysan sont un atout pour ce travail.
Membre d’Hippotèse, il a notamment participé activement à la conception, puis à la construction du premier prototype POP4 avec les maraîchers du GAEC de la Cavale (26).

Ci-dessus : une journée d’échanges et de démonstration autour du POP4, au GAEC de La Cavale (26)

Connaitre l’animal est fondamental pour répondre aux besoins des paysans et imaginer des outils pertinents. Car au-delà des considérations mécaniques, il y a la question du rapport à l’animal.
L’animal est vivant, il a son dynamisme, ses humeurs. Il est fatigable et sa capacité de traction n’est pas illimitée. Cela demande une attention toute particulière à son égard, ce n’est pas une machine.
Cette limite de puissance nous renvoie à une certaine forme de réalité pragmatique, peu commune dans cette société.

Lors de la conception de matériel, cela nous oblige à reprendre la réflexion d’une recherche d’un rendement maximal de l’effort de traction fourni par l’animal, et vient circonscrire dans nos travaux le dimensionnement et le type d’outils.

[R&D] Outils basse traction & traction animale

Ci-dessus : quelques images des outils en cours de développement dans la gamme consacrée à la traction animale et à la "basse traction" (cliquez sur l’image pour ouvrir l’album sur Flickr)

Ainsi donc, à venir prochainement (dans nos pages-outils et autres canaux de diffusion), des infos/synthèses sur, entre autres, les essais menés sur le POP4 depuis cet été, les petits outils conçus et en cours de test en traction animale (Néo-Bûcher) ou sur porte-outil électrique (Chtit’bine / Aggrozouk). Un travail est également engagée pour améliorer la bineuse néoplanet. Sur un plan plus exploratoire, la question de la destruction d’engrais vert à l’aide d’un déchaumeur à disques est aussi en cours d’étude…

D’ici-là, voici un petit aperçu en vidéo des essais en cours autour de ces différents outils en cours de développement... tout en vous donnant rendez-vous le mois prochain pour un descriptif plus détaillé !


À noter également :

  • L’organisation d’une journée d’échange consacrée au néobucher : le 14 octobre, au sein du GAEC de la Cavale à Montoison (26). Autour de la question « Le néo-bucher est-il adapté à ma ferme ? », il s’agira de discuter des possibilités techniques de cet outil, d’en mesurer le potentiel et les limites.