[Outils viti] Des test de rappui de graines pour couverture végétale entre ceps
lundi 7 juillet 2025![[Outils viti] Des test de rappui de graines pour couverture végétale entre ceps](local/cache-gd2/08/74f2edd3cdc179c9c10be16c4b68ee.jpg?1751883816)
Ces actualités sont celles du groupe de viticulteurs ardéchois, engagés dans le projet VIREG pour avancer sur l’élaboration de solutions techniques pour répondre à leurs divers besoins, en valorisant au maximum le réemploi.
Projet financé par France AgriMer, dans la cadre du programme CASDAR Co-innovation.

Avec le groupe de Ardèche et l’association ADAF, on se creuse la tête pour imaginer un système de rappui des petites graines, sous le rang de vigne, entre les ceps. En effet, des espèces de plantes identifiées comme prometteuse à planter entre les ceps (trèfles, luzerne) ont toutes en commun une petite taille de graines. Leur intérêt est la couverture du sol prévenant ainsi des adventices et développant la biologie du sol, tout en ne concurrençant pas la vigne et ne nécessitant pas de fauchage.
Actuellement, il est très difficile de semer ces espèces à petites graines sous le rang car celles-ci nécessitent un rappui qui est difficile à mettre en pratique sans endommager les ceps de vigne. L’enjeu est de trouver un mécanisme qui permette un « effacement », c’est-à-dire un retrait du système de rappui au niveau des ceps.
Le vinopôle de Bordeaux a travaillé sur la question et a compilé ses résultats sous forme de vidéos :
Nous avons contacté cet organisme qui nous a aidé à mieux comprendre les enjeux du rappui et nous a indiqué que le taux de germination des graines était encore perfectible. Nous imaginons 5 nouveaux mécanismes que nous fabriquons en plus d’une réplique de leur système à lanière de caoutchouc afin de poursuivre la quête du rappui optimal.

Nous décidons de les tester manuellement dans des vignes ardéchoises, sur des sols différemment travaillés pour déterminer les conditions de germination les plus optimales.
Pour l’instant, les prototypes ne sont donc pas représentatifs de ce que sera l’outil, ils servent simplement à identifier quel type de rappui donne lieu au meilleur taux de germination.
En voici quelques exemples :
- Le rouleau fou : 3 roues folles qui se comportent comme un rouleau en ligne droite mais peuvent s’orienter dans la bonne direction lors du retrait.

- Un ballon de basket lesté de chaînes d’une quinzaine de kilos. Le taux de germination sera probablement bon mais, la transposition en outil durable sera un défi si on part sur ce principe
- Les chaînes sont une solution prometteuse. La crainte était qu’elles entraîneraient avec elles beaucoup de terre mais nos essais ont plutôt démontré que ça n’était pas le cas. Il faudra par contre attendre le comptage du taux de germination pour savoir si elles n’ont pas entraîné les petites graines avec elles et ainsi perturbé l’homogénéité du semis.
- Solution créative : le collier de perles. Créé à partir de boules de métal de récupération trouvées en déchetterie, cette solution est similaire aux chaînes mais devrait moins emporter les graines. Le système testé n’était cependant pas assez lourd, plus de boules auraient été nécessaires.
Nous saurons dans les semaines à venir quel prototype aura été le plus efficace sur le taux de germination. Si l’expérience est concluante, il pourra alors réfléchir à la transposition du principe le plus efficace en module facilement autoconstructible et durable qui pourra se fixer à l’arrière d’un semoir.