Des lectures pour janvier
jeudi 23 janvier 2020
Une sélection de pépites très collective ce mois ci ! Merci aux sociétaires et collègues pour ces partages.
Il est des rencontres fertiles qui valent bien des aurores...
L’Atelier paysan, pas peu fier, vous présente ce joli travail d’éducation populaire :
Fruit d’une enquête menée par deux journalistes depuis deux ans, est publié depuis le mois dernier un opus de la collection Manuels des éditions 369, coédité par la Cité du Design, consacré à l’Atelier paysan. L’idée : des récits polyphoniques enrichis de ressources pratiques et d’illustrations.
Un grand merci donc aux éditions 369 ainsi qu’aux auteures Sarah Petitbon (journaliste de presse écrite) et Louise Druhle (dessinatrice, artiste et graphiste).
Agri-bashing : le gouvernement crée une cellule militaire pour surveiller les-opposants à l’agro-industrie
En total soutien avec les signataires, l’Atelier paysan vous relaie aujourd’hui cette tribune salutaire publiée le 15 janvier.
Merci de la diffuser, pour refuser ensemble l’arbitraire et la société policière, et continuer d’exiger l’abandon de ce modèle agricole et alimentaire mortifère.
Agri-bashing encore : un observatoire se monte en Ardèche
Le point de vue de la Confédération paysanne de l’Ardèche : "La remise en cause de l’actuelle politique agricole et alimentaire dominante n’est pas de l’« agribashing », elle est au contraire une urgence sociale, économique et écologique. Il est urgent de changer de modèle, de choisir entre agriculture industrielle et agriculture paysanne !"
Merci à l’amie Morgane !
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La robotique en agriculture, qu’en disent les autres ?
Prenons par exemple ce dossier sur Plein Champ, le site d’information des professionnels de l’agriculture, daté du 12 décembre 2019 : Des robots (et des agriculteurs) autonomes
« La décennie à venir sera celle de l’introduction des robots dans les champs, tandis que l’automatisation à l’œuvre dans les élevages va se poursuivre. C’est le pronostic des dizaines d’experts, constructeurs et équipementiers réunis au Forum international de la robotique agricole (Fira), dont la 4ème édition se tenait les 10 et 11 décembre à Toulouse (Haute-Garonne). »
Merci à l’ami Thomas !
Pour poursuivre nos explorations d’auteur-es technocritiques : Entretien avec Lewis Mumford !
Non, c’est une blague. Il s’agit en fait d’un entretien avec la traductrice de Mumford, Annie Gouilleux, qui nous procure, avec Gregory Cingal, une nouvelle traduction du Mythe de la Machine,aux Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances (420 p., 28€)
C’est sur le toujours très fourni et précis site de Pièces et main d’oeuvre. Merci à elles et eux.
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Lancement du prix Pinocchio Ils font tout pour se verdir… mais vous savez sûrement qui est le pire !
Cette année, l’agrobusiness est dans le viseur des Amis de la Terre et de la Confédération paysanne, organisateurs de l’événement. Trois entreprises représentatives du greenwashing et des abus du secteur sont nominées. En pleine réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), qui pousse aujourd’hui à l’industrialisation du système agricole et à la concentration de la production, ces Prix Pinocchio sur l’agriculture permettront de rappeler l’importance pour les paysan-nes et les citoyen-nes de la reprise en main de leur modèle agricole et alimentaire afin d’engager une transition qui réponde aux enjeux de climat, d’emploi, de bien-être animal, de biodiversité, de protection des écosystèmes et de dynamique territoriale.
La multinationale spécialisée dans les engrais chimiques Yara, le groupe laitier Lactalis, et l’entreprise de viande Bigard sont les trois entreprises nominées, car leurs activités ont des impacts sociaux et environnementaux désastreux. Alors, qui sera le grand gagnant ? C’est à vous de décider !
Vous avez jusqu’au 19 février pour participer !
Pourquoi la France ne blague-t-elle pas avec le transhumanisme ?
Une chouette vidéo de notre ami Edouard V. Piély, intervenu cet automne pour l’Atelier paysan, au nom de Sciences critiques.
Merci Edouard !
Éloge du carburateur, essai sur le sens et la valeur du travail (Matthew B. CRAWFORD)
Si vous étiez passé à coté, nous nous avons été marqué par cette lecture. Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think-tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir... un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion professionnelle, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle l’une des réflexions les plus fines sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales.
Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce « travail intellectuel », dont on nous rebat les oreilles depuis que nous sommes entrés dans l’« économie du savoir », se révèle pauvre et déresponsabilisant. De manière très fine, à l’inverse, il restitue l’expérience de ceux qui, comme lui, s’emploient à fabriquer ou à réparer des objets - ce qu’on ne fait plus guère dans un monde où l’on ne sait plus rien faire d’autre qu’acheter, jeter et remplacer. Il montre que le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d’un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l’« économie du savoir ».
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Parlons encore un peu d’effondrement et de collapsologie…
Parce que décidément, le sujet est dans toutes les têtes et toutes les craintes. Pour garder notre sang froid et notre capacité d’analyse, nourrissons nous.
Merci à Quentin pour cette proposition de nos ami-es belges !
Un manifeste pour résister à la surveillance totale de nos vies et de nos villes
Découvert dans le dernier CQFD, avec son super dossier Résister à la surveillance, légèrement anxiogène mais qui fait du bien. Et d’ailleurs, en parlant de CQFD, n’hésitez pas à vous abonnez, ils ont grand besoin de soutien !
Merci à l’amie Camille !
Pour finir, rions un brin : Record du monde de vitesse en tracteur : 247 km/h !!
« JCB vient de battre le record du monde de vitesse en tracteur. En quoi cela est-il profitable aux
agriculteurs ? Comment le projet JCBFTW permet-il de développer les machines du futur ? »
Terre-net, 23 décembre 2019