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L’odeur du pain chaud et des lapins bio !

jeudi 17 octobre 2024
L’odeur du pain chaud et des lapins bio !

Rien de fantaisiste dans ce titre. Simplement deux thématiques parmi les multiples illustrées à l’occasion du salon La Terre est Notre Métier (25 et 26 septembre derniers), dans le cadre du cabaret des savoir-faire paysans co-animé par l’Atelier Paysan et le GAB 29

Le pain chaud, il est sorti du four 100, monté sur remorque et acheminé depuis Belle-île en mer (Morbilan) pour l’occasion. Illustrant tout autant le savoir-faire artisanal de la boulangerie que celui de la maîtrise de ses propres outils de travail. Cette initiative, on la doit d’abord à Antoine, élagueur de son métier et initiateur d’une activité de boulangerie sur Belle-île il y a quelques années. Dès le départ, il fait le choix d’autoconstruire un four 100, en formation à l’Atelier Paysan. Il est rejoint par Chloé, qui prend le relai et se consacre pleinement à cette activité alors qu’Antoine réalise qu’il est difficile de combiner ses deux métiers. Les clients apprécient le pain au levain cuit au feu de bois : Chloé décide alors de construire un four 150, qu’elle réalise à partir d’un kit commandé à l’Atelier Paysan et avec l’appui d’un soudeur de l’île. C’est ce parcours, encore récent qu’Antoine et Chloé sont venus partager avec entrain au salon. Et rien de mieux pour convaincre que de faire humer l’odeur et goûter les saveurs du pain au levain fraîchement sorti du four. Habitués de la boulangerie en extérieur, à l’hygrométrie changeante et aux vents capricieux, ils ont su venir à bout des bourrasques et averses qui ont régné pendant 2 jours.

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Un autre Antoine a contribué, par son témoignage, à élargir l’horizon des partages de savoir-faire. Installé sur une ferme de 19 ha en Mayenne, il élève des lapins, en agriculture biologique. Les animaux sont toute l’année dans l’herbe : les lapines (entre 60 et 80) sont élevées dans des petits abris mobiles, déplacés quotidiennement à la main. La surface quotidienne requise est de 200 m², soit 1,8 ha sur un cycle de 3 mois. Les lapins sont engraissés après sevrage dans les 23 parcs de 500 m² chacun, ils y restent de 3 à 3,5 mois. Outre qu’Antoine est totalement autonome en herbe et céréales pour nourrir son cheptel, il a aussi réfléchi à la conception sur mesure des abris mobiles (cages sur roulettes équipées d’un espace abrité pour le nid), qu’il a partiellement fait réaliser par un métallier sur son territoire. Au total, il dispose de 82 abris, réalisables en autoconstruction pour celui ou celle qui voudrait y consacrer du temps. Car la demande en lapin bio en France n’est aujourd’hui pas comblée. Par son témoignage, Antoine a contribué à la promotion de cet élevage, orchestrée à l’échelle nationale par l’Association des Eleveurs de Lapins Bio de France.

Ce zoom sur deux des dix témoignages du cabaret, occulte la grande diversité de sujets abordés en lien avec l’autonomie technique et les savoir-faire et les nombreux temps d’échanges et de démonstration autour des outils autoconstruits qui ont jalonné les deux jours de salon. Alors pour ceux qui se sentent frustrés, rendez-vous en 2026 pour la prochaine édition !