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Au Salon Terr’eau Bio (Picardie)

mardi 13 juin 2017
Au Salon Terr’eau Bio (Picardie)

Retour sur le salon Terr’eau Bio organisé par l’ABP les 7 et 8 juin à Chèvreville, dans l’Oise.

Déjà, voir le programme :
http://www.terreaubio.fr/

1. Quelques mots du contexte picard

Un petit coup d’œil aux chiffres de l’Agence Bio pour la Picardie (Hauts de France) : http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres/BrochureCC/Regions/CC_fiche_NPCP.pdf
Ne retenez qu’un seul chiffre, celui de la part de la SAU (Surface Agricole Utile) en Bio : un tout petit 0,75 %. La Picardie fait partie des 3 dernières régions de France dont le chiffre est inférieur à 1%. On est sur une région de grandes cultures surtout, d’élevage beaucoup moins, de maraîchage absolument pas. La seule structure d’accompagnement des bios en Picardie est régionale, sur une surface pas bien moins grande que la Bretagne. Le maillage n’est pas le même, l’histoire bio non plus.

Les opérateurs de filière (grosses coopératives céréalières) sont le moteur des changements de pratiques, pour une bonne partie et ces derniers poussent aujourd’hui vers l’ajout de légumes de plein champ (carottes ou autre) dans leurs rotations de céréales, avec des taux de mécanisation et d’investissements très importants, pour une rentabilité à 5 ans dans le contexte actuel. La Picardie n’est pas particulièrement dans LA région de la réflexion sur l’autonomie des fermes à dimension raisonnable.

Du coup, le pari de faire un salon Bio décliné du modèle « La terre est notre métier » organisé par la FNAB et la FRAB Bretagne, dans une région qui n’est pas du tout bio, c’était pas gagné, et force est de constater le pari est réussi.

2. Les bons points

  • Les machines exposées pour le maraîchage intéressent : bineuse étoile sur BPO, bineuse à piochons sur BPO, vibroplanche, dérouleuse
  • Les cannes à semer/planter interpellent
  • La Chtit’bine en superstar (peut être encore plus puissante que l’Aggrozouk en terme de « produit d’appel »…)
  • Un grand stand rien que pour nous
  • Une participation au cabaret des savoir-faire
  • Une bonne fréquentation du salon : 1200 sur les 2 jours
  • Un public beaucoup plus maraicher (et donc beaucoup plus nombreux chez nous) que ce à quoi on pouvait s’attendre, vu la spécificité de la région.
  • Contacts intéressants pour bosser sur la transfo à la ferme, sur un séchoir à grain. Des contacts pour venir éventuellement en renfort de nos formateurs sur des formations ou pour héberger nos stages nordistes

3. Dynamiques à démarrer ou suivre

  • 2 maraîchers intéressés pour des chantiers triangles, ce qui fait une bonne opportunité de démarrer une dynamique.
  • Organiser des TRIPS (Tournées de Recensement d’Innovations Paysannes) sur les Grandes Cultures. Les exemples de séchoir commencent à être légion, et les brosses à blé aussi.
  • Rester mobilisé sur la constitution d’un groupe de paysans pour faire émerger une proposition de séchoir à grain sur bâti de remorque.
  • Répondre à la sollicitation du GABNOR pour la filière qu’ils tentent de créer autour des betteraves sucrières en Bio : leur problématique principale est celle de la transformation "artisanale", à la ferme ou pour des opérateurs de taille limitée. Il existe apparemment un savoir de terrain disponible et à aller chercher, pour servir de socle à ce travail.
  • Au vu des échanges avec quelques producteurs de betteraves et autres en mixte conventionnel / bio, la thématique de la gestion de l’enherbement en betteraves bio ne paraît pas réglée non plus.
  • Après les outils agricoles et le bâti, émerge la nécessité chez de nombreux producteurs de s’investir dans la conception et la construction d’outils de transformation, pour une autonomie et une souveraineté alimentaire territoriale.