T&Bio viti : des outils antiques, vénérables, mais surtout efficaces et appropriés
mercredi 20 juillet 2016
Comme annoncé en amont du salon, l’Atelier Paysan était présent sur le Rendez-Vous T&Bio viticulture girondin les 6 et 7 Juillet : un beau stand, des relais locaux ultra motivés (Olivier Chatenet, vigneron bio en Saint Emilion, et Eric Maille, technicien viticulture d’AgroBio Périgord, pour ne citer qu’eux) des voisins intrigués, et des visiteurs intéressés. Et pour illustrer la démarche complète, des semoirs autoconstruits, bidouilles recensées dans les campagnes et base de la démarche et de la R&D paysanne, et un exemplaire issu de la formation essaimage de Janvier du semoir d’Antoine Pignier : la source de nos développements, et le produit final du processus d’essaimage d’un outil qui fait sens réunis sur un même stand.
Deux constats s’imposent : d’abord, si la carte des réalisations et bidouilles est peu remplie côté Nouvelle Aquitaine, ce n’est pas du fait d’un manque de compétences et d’envie des viticulteurs girondins, venus piocher des idées sur les 6 semoirs en exposition sur le stand de l’Atelier Paysan. Ils sont nombreux à valoriser le stock de ferraille présent sur leur ferme pour adapter leurs outils ! Ensuite, la thématique des couverts végétaux en vigne est dans toute les têtes, celles des vignerons comme celles des constructeurs : sur les stands matériels, chacun y va de sa proposition de semoir.
Et force est de constater qu’au milieu du matériel rutilant et forcément onéreux, les semoirs autoconstruits, plus qu’un côté anachronique, avaient au contraire une pertinence particulière. Les 5 exemples de semoirs construits par les vignerons du Périgord ont ainsi séduit et fait parler, souvent avec un intérêt non dissimulé pour la démarche d’adaptation et de reconversion de matériel existant, amenant naturellement des suggestions d’amélioration du matériel présenté. De l’utilisation d’un semoir Nodet (avec double caisse) reconverti à l’association d’un cultipacker et d’un semoir exactor, jusqu’à la conversion d’un vieux semoir à maïs en traction animale, tous les choix sont pertinents, puisqu’ils sont faits en fonction du matériel à disposition, et ce pour un coût modique et efficaces (sauf un, qui n’a pas encore semé).
A suivre en Nouvelle Aquitaine :
- Une tournée de recensement de matériel et de bâti paysan pour alimenter le forum et débusquer les génies de la bricole, prévue mi-août. La construction du programme de visite est en cours, et sont déjà bien identifiés : les vignobles girondins et bergeracois, mais aussi charentais, et du matériel de maraîchage identifié par d’autres biais. Si vous avez des choses à partager, qui vaillent une visite chez vous ou chez un de vos voisins, contactez-nous !
Contact : Robin Drieu, agronome, volontaire civique volet outils paysans
- Des formations très sollicitées pour s’autonomiser sur le travail du métal et construire des semoirs à engrais vert qui se dessinent, portées par AgroBio Périgord, AgroBio Gironde, l’AGAP et l’AFOCG 33 : la liste des participants motivés s’allonge vite, n’hésitez pas à nous contacter pour vous pré-inscrire. En attendant, mettez-vous au parfum sur les quelques éléments à savoir pour venir en formation
La première session se précise comme suit (dates à confirmer)
12 décembre : Journée de formation "Planches Permanentes en maraîchage, atouts et mise en oeuvre" (AgroBio Périgord)
13 au 16 décembre : Stage avancé de formation à l’autoconstruction autour du semoir à engrais verts en semis direct (AgroBio Gironde)
19 et 20 décembre : Stage d’initiation au travail du métal par le biais du triangle d’attelage : conversion du parc matériel de Lucie Andron, maraîchère (AgroBio Gironde, AFOCG 33)
Une seconde session de stages organisés en Aquitaine suivra, sans doute sur fin janvier-début février :
Stage aggrozouk (AGAP)
Stage semoir, adaptation d’outils autoconstruits (à affiner, AgroBio Périgord)
Contact : Nicolas Sinoir, animateur national / 07 85 41 99 02