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L’Atag, des formations sur les relations humaines pour tous

Les partenaires de la MCDR UsageR·E·s souhaitent améliorer l’accessibilité de leurs accompagnements et s’inspirent pour cela d’autres expériences en rural présentées lors des Communs de novembre 2019.

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Depuis 26 ans, l’Association tarnaise pour le développement de l’agriculture de groupe (Atag) accompagne les groupes impliqués dans des projets et activités agricoles mais également des personnes seules lorsqu’elles sont impliquées dans des collectifs. Cette structure créée par des agriculteurs intervient notamment sur les questions d’organisation du travail, de communication et des relations humaines, à toutes les étapes de la vie d’un groupe.

Des collectifs engagés dans des magasins de producteurs
« Notre public, ce sont des agriculteurs ou porteurs de projet à tous les stades, de l’idée jusqu’à des structures existantes. Ce sont des collectifs engagés dans des projets comme des magasins de producteurs ou des groupements d’employeurs », explique Chantal Tressera, une des deux salariées de l’ATAG. « On intervient aussi quand il y a des mouvements dans un groupe et dans une moindre mesure pour de la médiation. Nous n’avons pas trop travaillé cette question de l’accessibilité de notre accompagnement même si certaines de nos pratiques sont pensées pour favoriser l’accès aux formations. »

Positionnement de neutralité syndicale
Afin de favoriser l’accès à l’accompagnement sur les relations humaines, l’Atag travaille avec diverses institutions pour sensibiliser les personnes à cette thématique, par exemple avec des formations collectives. « Quand on a des jeunes agriculteurs qui ne sont pas forcément ouverts sur ces questions, on sème des graines mais on ne va pas forcement les chercher. On a un positionnement de neutralité syndicale, notre objet c’est l’agriculture de groupe et on fait totalement abstraction des orientations politiques. On travaille avec tous types de partenaires, la FNSEA comme la Confédération paysanne, cela rend nos accompagnements plus accessibles », explique Chantal.

Participation libre
Sur la question de l’accessibilité géographique, l’Atag acceptait des accompagnements parfois assez loin du Tarn mais essaye désormais de ne pas travailler à plus d’une heure d’Albi. L’Atag accorde aussi de l’importance au choix du lieu, qui peut être un frein pour une première démarche ou pour parler de relationnel. Elle privilégie des lieux neutres ou se déplace sur les fermes.
Pour favoriser l’accessibilité économique, l’Atag cherche des lieux peu chers ou gratuits et demande désormais une participation libre et consciente. « Au départ, on ne demandait rien aux agriculteurs. Pour financer notre activité, nous avons une subvention du département du Tarn et nous sollicitons des financements Vivea. On est aussi sensible à l’accessibilité à l’information. Ce qui marche le mieux c’est le bouche à oreille et l’information via les partenaires », précise Chantal.

Alors que dans le monde agricole l’accompagnement humain est jugé moins prioritaire que l’accompagnement technique, Chantal constate que le travail de fond mené sur ce sujet sur le territoire, avec les conseillers et animateurs de structures de développement agricole et rural, porte ses fruits.