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Nourrir et se nourrir d’autres champs et problématiques du développement rural : bilan de l’axe 3

Partenaires impliqués

Tous les partenaires du projet avec Cap rural et l’Atelier paysan en pilotes

Contexte et objectifs

Du fait des partenaires impliqués dans le projet, UsageR·E·s est axé sur le monde agricole. L’objectif de cet axe était de créer du lien et des pont avec la question plus large du rural : s’appuyer sur des initiatives issues du monde rural pour construire des accompagnements à destination des paysans et paysannes, tisser des liens avec des organisations ne travaillant pas sur des problématiques agricoles, faire connaître nos travaux au-delà de la seule sphère agricole, etc…
Cet axe avait aussi pour objectif de produire des préconisations à destination des pouvoirs publics amenés à soutenir ou financer des porteurs et porteuses de projet, des paysan·nes et des dispositifs et structures d’accompagnement.

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Réalisations

Tisser du lien avec le rural
Dès le début du projet, des rencontres avec des structures non-issues du milieu agricole ont eu lieu, notamment à l’occasion des temps communs ouverts. En 2018, les partenaires ont rencontré les équipes de l’Usine Vivante (26) et de la Conserverie mobile de Romans-sur-Isère (38) afin de mieux comprendre et connaître ces initiatives non-agricoles travaillant sur les questions de faire ensemble et de mutualisation. En 2019, ce sont 4 autres structures qui sont venues croiser leurs réflexions et pratiques avec les partenaires d’UsageR·E·s lors des Communs de Gaillac (81) : l’Adefpat, spécialisée dans l’accompagnement de porteurs et porteuses de projets en milieu rural, l’Association tarnaise agriculture de groupe (ATAG), les Compagnons bâtisseurs Rhône-Alpes et l’Université rurale Quercy Rouergue (URQR). Ce lien avec le champ du développement rural a également été développé via des échanges avec le Réseau Rural, au national (participation aux rencontres des référent·es des MCDR et aux différentes publications du réseau) et sur les territoires (en Bretagne par exemple) tout au long du projet.

L’accessibilité au cœur
Les partenaires du projet ont souhaité s’inspirer de ces initiatives expérimentées en rural pour alimenter particulièrement leur réflexion sur les enjeux d’accessibilité : Qu’est-ce qui rend ou ne rend pas accessible le savoir, l’information et l’accompagnement dans les pratiques de nos structures ? Comment y porter une attention spécifique pour des actions plus inclusives et pour vraiment toucher et accompagner les publics que nous visons ? A partir d’une grille d’analyse issue de travaux sur l’accessibilité des services à la population en zone rurale, les partenaires du projet UsageR·E·s ont interrogé leurs propres pratiques. Parmi les questions qui ont jalonné leurs réflexions, on retrouve des enjeux économiques et financiers, des paramètres logistiques ou encore des questions sociales et psychologiques.

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Le colloque inter-MCDR : porter collectivement des préconisations pour des politiques publiques ambitieuses
Forts des échanges avec d’autres réseaux, de l’analyse de leurs pratiques et du travail mené sur les autres axes du projet, les partenaires d’UsageR·E·s ont travaillé sur des préconisations en matière d’accessibilité, d’accompagnements et de développement rural. Ces préconisations s’adressent, pour une part, aux partenaires du projet et à leurs réseaux, et pour une autre part, aux responsables politiques afin d’alimenter des politiques publiques. Dès 2020, des croisements avec d’autres projets MCDR avaient été initiés afin de porter à plusieurs des valeurs et propositions collectives. Finalement, c’est un colloque réunissant 8 MCDR qui s’est tenu les 15 et 16 décembre 2021 dans les locaux d’Agrapole à Lyon (69). Il a rassemblé 130 participant·es principalement issu·es des réseaux partenaires et des réseaux ruraux et quelques représentant·es des collectivités et des ministères.

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Apprentissages et préconisations

Les liens avec des structures issues du développement rural et la réflexion sur l’éloignement des publics ont amené les partenaires du projet à réinterroger leurs propres pratiques. Penser l’accessibilité, c’est s’interroger sur plusieurs paramètres touchants autant aux questions financières qu’aux questions de genre et qu’à des éventuelles barrières psychologiques. Si l’un des maillons de la chaine n’est pas ou mal pris en compte, l’accès à l’accompagnement est freiné.
Par ailleurs, la dynamique d’accompagnement possède ses spécificités : elle accorde une place centrales aux personnes accompagnées, à leurs choix et à leurs savoirs. Loin d’un rôle de prescription technique, l’accompagnement des paysans et des paysannes doit s’inscrire dans le temps long de l’éducation populaire et doit composer avec l’humain. Le collectif est primordial dans les accompagnements proposés par les partenaires du projet : il permet de sortir de sa ferme ,d’être en lien avec d’autres et de s’appuyer sur une diversité de savoirs et d’expériences pour répondre à des problèmes communs.

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Les partenaires de la MCDR UsageR·E·s réaffirment l’importance et la nécessité d’un accès à l’accompagnement et à la formation facilité pour tous les usagers et usagères qui innovent sur leur ferme et leur territoire. Ceci passe notamment par des financements accessibles à tous et tous, y compris aux porteurs et porteuses de projets agricoles.

Ressources

Les articles du site UsageR·es dédiées à des initiatives rurales inspirantes
L’usine vivante, un tiers lieux qui se construit par le faire ensemble
"Notre objectif c’est de faire reconnaître l’auto-réhabilitation". Interview de Daniel Cérézuelle, directeur scientifique du Programme autoproduction et développement social (Pades)
La conserverie mobile et solidaire, la volonté d’un outil à l’échelle du territoire
L’ATAG, des formations sur les relations humaines pour tous
Les compagnons bâtisseurs, un exemple d’accompagnement accessible
Les tiers-lieux, un exemple de faire-ensemble

Planche de l’exposition
Accompagner l’innovation par les usages